mardi 8 mai 2007

la victoire, la paix en Europe

Hors de question pour moi de passer ce 8 mai sans rendre hommage à mes parents malheureusement disparus l'un et l'autre, trop jeunes sans doute comme tous ceux qui nous quittent. Mon père, né en 1915, après avoir accompli ses deux années de service militaire en 1936 et 1937 , fut rappelé dès les premiers jours de guerre en 1939. Sa fille avait 1 an et elle ne l'a revu que 6 ans plus tard. Elle en avait 7 et ne le reconnaissait plus. Ma mère, durant la guerre, comme toutes les mamans et toutes les épouses d'agriculteurs absents pour une durée indéterminée, a dû travailler elle -même la terre avec les chevaux, faire fructifier au mieux au prix d'un labeur colossal et jamais fini sa petite exploitation afin d'élever sa fille.
Ancien combattant, prisonnier de guerre, mon père, par pudeur ou par besoin d'oublier, n'a jamais beaucoup parlé de ces années terribles. Une simple fourragère de son régiment, une plaque métallique gravé de son numéro de matricule furent les seuls objets qui traînaient au fond d'un tiroir. je les ai gardés. je voudrais que tous les jeunes s'en souvienent tout autant que de tous les combattants y compris des anciens d'Algérie, parfois, et injustement oubliés.
Il est des moments que personne ne doit oublier.
Merci à tous ces gens qui, voici plus de soixante ans se sont battus et encore davantage, à titre posthume, à tous ceux, trop nombreux qui sont tombés pour notre Liberté.

N'oublions jamais.

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